dimanche 29 septembre 2013

Retour en Belgique. III - Anvers

J'appréhendais beaucoup mes retrouvailles avec Anvers. C'est une ville que j'ai autrefois tellement arpenté avec G., c'est une ville qui nous a à ce point mis à l'unisson que je craignais de ne plus rien y retrouver, de ne pas m'y retrouver, de me retrouver à marcher parmi les ruines mémorielles. Qui plus est, j' y allais avec D. qui connaissait mes rapports passés à la ville, ce qui pouvait compliquer un peu les choses. Autant j'avais pu laisser mes yeux briller en racontant mille et une anecdotes à quelques mois d'ici, autant je craignais de l'exclure à présent, qu'il se sente inaccepté, que de nouveaux souvenirs soient impossibles à greffer. Je savais aussi que, par gentillesse, il ne dirait rien.
Alors je n'ai rien cherché ou presque à retrouver. Je me suis dit que s'il aimait la ville, nous aurions toujours l'occasion de... je ne sais pas trop.

Il était tard déjà lorsque nous avons accosté la ville par le nord, c'est-à-dire dans une partie où pèse lourdement, peut-être tristement, l'activité portuaire. 

Nous nous sommes garés le long du Schelde et nous sommes partis à la recherche de notre hôtel près de la cathédrale.

Il y a quinze ans, quand nous avions découvert la ville, G. et moi l'avions détestée de prime abord - elle avait résisté. Et puis nous nous étions installés à la terrasse d'un café, profitant du soleil, à contempler les façades. Nous étions finalement restés deux jours et nous y étions revenus plusieurs fois, gagnés par le plaisir de sentir une familiarité naître.






Nous avons fait le court trajet, D. et moi, qui mène des parkings au cœur historique. Je nous ai un peu égarés par plaisir. 

Nous avons été des touristes sages, je nous ai tenus éloignés des lieux interlopes autrefois fréquentés qui m'avaient eux aussi tant fait aimer la ville.
J'ai redécouvert les quartiers historiques au nord desquels des fouilles, dans une petite rue, mettaient à jour des vestiges de fortifications. Et nous avons visité de nuit la cour du Steen.

Sur le plan historique, la ville peine peut-être à rivaliser avec d'autres et je pense que D. l'a aimée un peu pour moi, mais il ne m'en fallait pas davantage pour parvenir à maintenir l'équilibre entre le passé et le présent.

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