dimanche 27 juin 2010

...

Il est quatre heures du matin et je ne parviens pas à dormir. Du bruit dehors. Et dedans des traces laiteuses qui flottent dans mes limbes. Une cigarette de plus, de la musique à mes oreilles pour couvrir celle de l'extérieur. Et des mots à aligner, comme un dédommagement, qui ne diront pas toute l'angoisse. Je n'ai pas le courage d'écrire sur le roman d'Abdellah Taïa - j'y reviendrai sans doute - que je viens de terminer. Pas le courage non plus d'achever ma note en cours sur Biarritz encore.

Des bulles noires qui s'échappent du cloaque et s'épaississent dans ma gorge et sur mon ventre. Le passé qui bat comme un cœur et l'avenir comme les petites douleurs à venir, la frustration qui grossit.

Rien ne nous prépare à cela. Rien ne dit le monde.

1 commentaire:

  1. Rien ne dit le monde. Et ce qui est tout aussi terrible, rien ne le contredit.
    Écrit par : calystee | 27 juin 2010
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    > Calystee : Non, tu as raison, rien ne le contredit. Et en vieillissant, je comprends qu'il est même intenable d'exiger même d'un proche qu'il le fasse.
    Écrit par : christophe | 02 juillet 2010

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