jeudi 14 février 2013

Saint-Valentin

Il y a quelques jours, j'ai rêvé de Juliette. Je peux me tromper, mais je crois que c'est la première fois. D. et moi nous l'attendions dans le hall d'une salle de cinéma de la rue Champollion. C'est une salle qui n'existe pas, mais dont je rêve souvent : sa pente est incroyable, presque vertigineuse.
Comme elle était en retard, je disais à D. qu'il pouvait aller s'installer et que nous l'y rejoindrions. 
Juliette finissait par arriver, essoufflée comme toujours, et je voyais sur son visage, qu'elle préférait que nous nous allions au chaud dans un café pour discuter un peu. Au bout d'un moment, je réalisais : 
- Mais au fait, dis-moi, c'est comment d'être mort ?
Elle faisait une moue étrange qui disait tout à la fois « c'est pas aussi bien qu'on peut l'imaginer », « j'ai pas trop le droit de parler de cela », etc. C'est ce que je comprenais en tout cas dans le rêve. Alors nous discutions d'autres choses : d'écriture, de lecture, de nos amours, et c'était bien comme cela.
Quand je me suis réveillé, j'étais content : j'avais revu ma vieille amie et elle semblait aller bien. C'était comme voir une amie qui aurait travaillé à l'étranger et que j'aurais pu croiser, par exemple, entre deux escales. Rien de douloureux.

D. m'a dit que c'était un bien beau cadeau que m'avaient offert le sommeil et mon cerveau. Oui. Je les remercie.

14 février, journée mondiale des cardiopathies congénitales.

3 commentaires:

  1. Un peu de douceur, présage de jours meilleurs, je l'espère …

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  2. Depuis que j'ai lu ce billet, qui m'a rappelé le même genre de souvenirs, je veux en écrire un chez moi. Pas le courage. Le courage de rien en ce moment.

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