vendredi 18 janvier 2013

Rions un peu (tant que l'Euphorax fait effet)

Ma mère : Alors tu ne sais vraiment pas à qui tu as pris le cœur ?
Moi : Je ne lui ai pas "pris" son cœur ! Il était mort de toute façon !
Ma mère : Oui, peut-être, mais tu l'as quand même pris à sa famille !

10 commentaires:

  1. Mais c'est de plus en plus horrible !

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    1. Il est vrai qu'elle est très en forme ces temps-ci. Mais il ne faut pas y voir de la méchanceté (consciente), et d'ailleurs, elle jurerait très sincèrement n'avoir rien dit de tel.

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  2. Non, tu ne l'as pas pris: eux te l'ont donné!

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    1. Ce n'est pas une question qui me hante tellement, mais en l'écoutant me débiter ça, je n'ai pas pu m'empêcher de penser que peut-être le donneur avait-il la chance de ne pas en avoir, de famille !
      Quoi qu'il en soit, bien qu'agacé, j'ai essayé de lui expliquer les ambiguïtés qui entouraient à l'occasion la loi, sa lecture par les médecins, l'avis contraire de la famille qui découvrait parfois une carte de donneur, etc. mais elle était déjà passée à autre chose et n'écoutait plus...

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  3. J'avais bien compris que ce n'était pas de la méchanceté. Je crois comprendre à peu près comment ta mère "fonctionne" en faisant des analogies avec des personnes que je connais...

    C'était déjà ma conviction depuis longtemps, mais te lire ici me le prouve s'il en était encore besoin : il est pour moi évident de donner et ce n'est pas à la famille ou à des tiers de décider de cette dernière volonté. La seule chose qui importe, c'est les "caractéristiques" des organes et leur compatibilité.

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    1. Je suis d'accord avec toi, mais c'est une position difficile à assumer. Je le vois dans l'étonnement que je suscite lorsque je réponds calmement "non" à la question de savoir si j'aimerais rencontrer la famille du donneur. Je ne peux bien entendu pas étendre cela à chacun, mais la perspective que ma famille soit consultée pour donner ce genre d'avis a quelque chose de vraiment effrayant.

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  4. Eh bien ton "non" ne m'étonne pas. Difficile de dire comment je réagirais si j'y étais confronté pour de vrai, mais cela me semble logique d'agir ainsi. C'est l'inverse que je ne trouverais sans doute déplacé.

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    1. En fait, je comprends mieux la tentation de la famille - mais les conséquences seraient effroyables, parce que le désespoir est sans doute tel qu'il suscite toutes les idées délirantes (l'organe transplanté comme lieu où s'est peut-être réfugié l'être du donneur, par exemple). Là, l'éthique médicale a vraiment fait preuve d'intelligence en posant cet interdit.

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